• Chapitre 8 :

    Après avoir raconté sa rencontre avec cette mystérieuse entité à Elynorr, la femme au cœur solitaire se sentait comme soulagée d’un poids qui lui pesait sur la conscience pendant quelques années.
    Elle pourra désormais partager ce secret avec sa nouvelle colocataire.
    Cependant, depuis que cette dernière était arrivée, la présence qui régnait en ces murs disparaissait à chaque fois qu’elle sortait. Et la voilà juste à côté d’elle en ce moment même. La verrait-elle ? Il fallait en être sûr :
    - Dis-moi…Vois-tu ou ressens-tu cette présence ?
    - Et bien… Je ne vois que vous et Cannat.
    - Cannat ? Le jeune homme qui t’accompagnait ? Non, je ne pense pas que l’on parle de la même personne, rigola Madame Door.
    « Mais où est-il encore parti celui-là ? » Ronchonna discrètement l’invitée.
    Le jeune homme regarda la vieille femme partir ranger les draps dans le buffet en pin.
    Cela faisait un moment qu’il l’observait silencieusement sans jamais avoir osé se montrer.
    - Euh… Bonjour madame… Commença-t-il timidement. Victoria était intimidante lorsque l’on ne la connaissait pas très bien.
    - Oh ! Tu dois être Cannat. Allons ne t’enfuis pas, je ne vais pas te manger, tu sais, fit-elle en riant.
    Elle le guida jusqu’au canapé où Elynorr était déjà assise confortablement.
    - Où étais-tu ? Le questionna-t-elle en chuchotant.
    - Désolée, je suis passé voir quelqu’un entre-temps.
    - Qui donc ? Elle parla à voix haute sans s’en rendre compte.
    - Mon frère, sourit l’interrogé. C’était la première fois que la jeune fille le voyait sourire. Un mélange de joie et de mélancolie.
    Victoria apporta un plateau avec un service en porcelaine et des gâteaux.
    - A lumière vive, tu as grise mine, mon garçon, s’inquiéta-t-elle.
    - Ah… ?
    - C’est vrai, ça plus la tenue démodée, on pourrait croire à un vampire, plaisanta l’adolescente.
    - Qu’est-ce qu’ils ont mes habits ? Il fit mine d’être triste.
    C’est dans cette ambiance bon enfant que la soirée se poursuivi.
    - Tu peux rester avec nous pour la nuit, il commence à se faire tard. Madame Door regarda l’horloge qui venait de sonner les vingt heures.
    - Il y a une chambre de libre à côté de la tienne, Elynorr, enchaîna-t-elle ; pourrais-tu la lui faire visiter s’il te plait ?
    Cannat n’eut pas le temps de refuser que celle-ci l’entraina pas le bras jusqu’en haut des escaliers.
    - Mais que fais-tu ? Tu sais bien que je vie déjà ici !
    - Oui mais tu vas prendre froid si tu restes dans la cave.
    - …
    Le jeune homme s’en alla vers sa nouvelle chambre sans dire un mot jusqu’au lendemain.


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  • Et voilà Dhyk; un elfe-cyborg.

    avatar dhyk

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Non, Dhyk n'est pas une fille. u_u'Je remettrai ce dernier dessin ici lorsque j'aurai fini la colorisation.


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  • Et hop! Chapitre 7! Qu'en pensez-vous jusqu'à présent?

     

    Chapitre 7 :

    Victoria se sentait si seule depuis la mort de son mari et le départ de son fils unique. Elle s’était décidée à quitter la maison où chacun de ses souvenirs heureux étaient incrustés dans les murs ; les rires de la petite famille réunie autour d’un petit déjeuné préparé par ses soins, les journées ensoleillées où Georges taillait les rosiers, les nuits calmes où ils s’allongeaient dans l’herbe fraîche pour contempler les étoiles .
    Malgré tout cela, ces pensées la faisait pleurer, et c’est le cœur plein d’amertume et de regrets qu’elle ferma la petite porte en bois finement ornée pour la dernière fois.
    Il faisait soleil lorsqu’elle franchit le portail de sa nouvelle vie. Un petit coin de paradis l’attendait ; elle l’avait bien mérité, après toutes ses années à prendre soin des autres, elle pouvait enfin s’occuper d’elle.
    La maison qu’elle avait choisie était soi-disant hantée.
    Ça tombait bien : Victoria adorait ces histoires et, si cette rumeur s’avérait être vraie, la solitude ne serait plus un problème.
    ♥ ♥ ♥
    27 décembre 1825.
    La neige bloquait l’entrée de la maison.
    Une petite famille s’était réunie autour d’un feu de cheminée. Une belle soirée s’annonçait malgré le froid qui englobait les murs en pierres.
    - Je vais chercher du bois pour le feu, fit le plus jeune des deux frères.
    - Je t’accompagne, enchaîna l’ainé.
    Tous deux s’équipèrent de gros manteaux et d’une écharpe en laine épaisse.
    La tempête commençait à se calmer, c’était le bon moment pour sortir.
    Ce que ces jeunes hommes ne savaient pas, c’était qu’ils vivaient leurs derniers instants dans des circonstances plus ou moins étranges.
    - Dépêchons-nous, Henri, il va bientôt faire nuit !
    - J’ai trop mal aux bras et aux jambes. Allons nous reposer dans cette bâtisse !
    - Bon d’accord… Mais on ne reste pas longtemps ; papa et maman vont s’inquiéter sinon.
    Une silhouette les épiait à travers la vitre poisseuse de la maisonnette abandonnée. Elle tenait quelque chose de brillant dans la main.
    ♦♦♦
    Madame Door avait fait des recherches sur la maison et sur ses premiers propriétaires.
    Après leur mystérieuse disparition, toutes les personnes s’étant installées ici ne sont restées qu’une semaine tout au plus. Chacune ont pris peur ou ont fait des dépressions. Certaines affirmaient que la nuit tombée, on entendrait des pleurs et des hurlements dans la cave.
    Curieuse, elle voulut tenter l’expérience en s’installant dans la pièce pour la nuit.
    Bien qu’elle ait une soixantaine d’années, la charmante femme âgée gloussait comme une fillette, impatiente de savoir ce qui allait se passer.
    Le vent faisait grincer les planches ; cette cave ressemblait plus à une mine qu’à autre chose.
    Une lumière vive apparu soudainement tout au fond. Une sortie ?
    Malheureusement, arrivée au bout du tunnel, elle constata qu’il n’y avait qu’un mur en pierres… et aucune sortie ni même lumière.
    ♣♣♣
    - C’est bon, on rentre, s’exclama l’ainé.
    Une lampe à huile à la main, il guida son frère jusqu’à la maison.
    Ils n’avaient pas ramassé beaucoup de branchages mais cela devrait suffire, songèrent-ils.
    De retour au bercail, un bien triste spectacle s’offrait à leurs yeux effarés :
    Sang, peur, mort ; voilà les mots qui le résumait.
    Henri s’approcha inerte de leur jeune sœur, des larmes tombèrent lourdement sur sa joue.
    - Qui a fait ça ? … Pourquoi ? Sa voix tremblotante nourrissait davantage la haine naissante de l’ainé. Juste avant que la détresse l’embua à son tour.
    Des bruits de pas résonnèrent à présent dans le bâtiment privé de toute trace de joie.
    Le plus âgé des frères s’empara du tisonnier et menaça l’être invisible qui se tenait juste en face d’eux, tapi dans l’ombre.
    - Je savais bien que je te trouverais ici, prit un ton enjoué l’inconnu.
    - - Cette voix…murmura le concerné. Que viens-tu faire ici ? Est-ce toi qui les as tués ?!tempêta-t-il, brandissant son arme improvisée en direction de son interlocuteur.
    - - Certes. Mais comment pouvais-tu croire que la célébrité n’avait pas de prix ? Voilà à quoi il fallait s’y attendre, voilà la vérité !
    - Monstre ! Pour quelle raison as-tu planifié ce massacre ?! Réponds !! Des larmes douloureuses apparurent et sa main peinait à maintenir l’objet métallique.
    Il se retourna vers son frère et lui ordonna de s’enfuir au plus vite.

    ♠♠♠
    Une présence se faisait sentir graduellement dans le caveau. Un discret murmure, léger comme le vent, parvint jusqu’aux oreilles de la visiteuse. « Qui êtes-vous ? » lui disait-elle.
    - N’ayez crainte, je me prénomme Victoria et je viens d’emménager.
    - Bienvenue…La voix s’envola tel un courant d’air frais.
    Ce fut la seule et unique fois qu’elle entendit cette voix tout droit arrivée des méandres des souvenirs oubliés.

     


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  • Chapitre 5:

    Cannat était sur un banc. Il n'avait pas bougé depuis des heures. L'air frais du matin caressait son visage et ébouriffait ses cheveux.
    Il aurait aimé pouvoir sentir à nouveau toutes ces sensations d’antan. Ce temps lui semblait si loin...
    Lorsqu'il vit la jeune fille arriver, il avait l'impression de revivre. Comme si cette perpétuelle froideur qui enveloppait son corps et son âme avait disparu.

    - Cette journée s'annonce radieuse, vous ne trouvez pas? Elynorr s'assit près de lui, mine joyeuse.
    - ...Sans doute. J'ai là quelques informations sur votre grand-père. Il tourna la tête pour contempler la fontaine dont l'eau prenait une teinte orangé avec le soleil levant.
    - J'ai également trouvé quelques chose de mon côté. Avant de venir ici, je suis retourné sur les lieux du crime. Et c'est là que j'ai eu un déclic: mon grand-père a certainement dissimulés des informations dans l'un de ces livres ou dans d'autres objets.
    - Vous pensez que...Qu'il savait qu'on allait l'assassiner?
    - C'est possible. Un jour, alors que je lisais l'un de ses livres, j'ai remarqué que chaque première lettre de chaque ligne signifiait des phrases.
    - Quelles sortes de phrases?
    - Des informations secrètes je suppose. Je n'ai pas tout compris mais ç'avait l'air important.
    - Si c'est bien le cas, il est fort probable que quelqu'un l'a découvert et a voulu le faire taire...
    - ...

    Les yeux bleu-gris de l'adolescente s'embuèrent et une larme coula sur sa joue.
    Cannart, confus, s'excusa auprès d'elle et posa son bras autour de ses épaules pour la réconforter.
    - Nous trouverons le fin mot de cette histoire sordide. Bien que je ne vous connais pas, j'ai le devoir de vous aider et ce, jusqu'au bout.
    Celui-ci se leva ensuite et lui tendit la main.

    - Et nous allons voir ça de plus près?

    ♦♦♦


    Arrivés sur les lieux, Elynorr s'empressa de faire une visite guidée à son hôte.
    Souriante, elle lui montra la voiture garée dans l'allée, lui ouvrit la porte donnant sur le hall d'entrée; présenta chaque pièces tout en lui racontant quelques uns des souvenirs qu'elle a partagé avec sont défunt grand-père.
    La chambre qui servait aussi de bureau était la seule pièce endommagée. La tâche de sang était incrustée dans le parquet en vieux bois. Quelques filaments d'écorce sortait du sol à cause de la chute.

    - Nous y voilà! fit-elle en ramassant un livre qui était sur le passage. Hum...tiens? Je n'avais pas remarqué qu'il y avait des symbole étranges sur la tranche.
    - Puis-je?
    Le jeune homme examina le livre sous tous ces angles.
    - ce sont des lettres et chiffres grecques. Nous avons là un "A", un trois, un "S" et un huit.
    - C'est une pièce de théâtre. Peut être qu'il s'agit de l'acte trois, scène huit?
    En feuilletant les page, ils tombèrent sur ce soi-disant passage.
    - "Mon amour, ces horribles inventions nous effrayent! Ah! Élogieuses créatures, ignobles rôdeurs éperdus!"
    - Je dois avouer que je n'ai jamais bien compris ce passage-là...
    - Ce doit être un code. Voyons... Si je prends la première lettre de chaque mots, ça donne "machine à écrire'. Y a-t-il une machine à écrire dans la maison?
    - Oui, dans ce tiroir.

    La fameuse machine à écrire se trouva à présent sur le bureau. Les rayons du soleil faisaient briller le bois d’ébène qui le composait.
    - Elle a l'air très ancienne... et usée aussi, conclut-il en fixant le clavier abimé.
    - Effectivement! Cette machine a plus d'un siècle, c'est un héritage. Mon grand-père écrivait toujours ses romans avec celle-ci car elle l'inspirait.
    - Je vois... Et qu'est-ce?
    Un petit bouton se trouvait sur le côté du clavier. En l'enclenchant, le clavier se détacha du reste pour faire place à un fond creux dans lequel un papier jauni et à semi consumé y reposait.

    - " Le trésor caché demeura dans les coulisses de la vie".
    - Une énigme? J'adore ça! S'enthousiasma Cannat.


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  • Chapitre 4:

    Aux premières lueurs de l'aube, Elynorr se leva brusquement.
    Quel affreux cauchemar!
    Ses mains en tremblaient encore rien que de repenser au visage morbide de son grand-père.
    Quel genre de personne avait pu arracher sa seule famille d'une façon aussi cruelle? Cet homme n'était pas seulement son grand-père, c'était également un écrivain de génie capable de crypter ses ouvrages pour faire passer des information importantes...
    Mais bien sûr!

    Avant de retrouver son mystérieux jeune homme rencontré quelques heures plus tôt, elle s'empara d'une vieille bicyclette rouillée posée à côté de la Peugeot type 5 bordeaux.
    Ouvrir le portail lui donnait envie de pleurer. Et revoir la maison vide lui donnait l'impression qu'un trou se formait à la place de son cœur. Mais elle devait absolument en avoir le cœur net.
    Les inspecteurs avaient prit soin de déplacer le corps et de nettoyer la flaque de sang qui, malgré tout, s'était incrustée dans le parquet.
    Il devait certainement y avoir des indices quelque part. Dans les livres peut être? Oui, mais lesquels?!

    Elle leva la tête en direction des étagères sur lesquelles se trouvaient des tas de livres aux reliures en cuir, de parchemins déchirés et de dossiers jaunis par le temps.
    Mais ça, ça n'était qu'une partie de l'iceberg: sur le sol, plein de papiers volaient à cause des courants d'airs qui s'infiltraient dans les fentes des carreaux. L'assassin avait cassé le verrou pour l'ouvrir.
    Comment s'y retrouver dans une telle pagaille?!
    Elle verrai ça tout à l'heure. Pour le moment elle devait se rendre au point de rendez-vous.


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