• Et hop! Chapitre 7! Qu'en pensez-vous jusqu'à présent?

     

    Chapitre 7 :

    Victoria se sentait si seule depuis la mort de son mari et le départ de son fils unique. Elle s’était décidée à quitter la maison où chacun de ses souvenirs heureux étaient incrustés dans les murs ; les rires de la petite famille réunie autour d’un petit déjeuné préparé par ses soins, les journées ensoleillées où Georges taillait les rosiers, les nuits calmes où ils s’allongeaient dans l’herbe fraîche pour contempler les étoiles .
    Malgré tout cela, ces pensées la faisait pleurer, et c’est le cœur plein d’amertume et de regrets qu’elle ferma la petite porte en bois finement ornée pour la dernière fois.
    Il faisait soleil lorsqu’elle franchit le portail de sa nouvelle vie. Un petit coin de paradis l’attendait ; elle l’avait bien mérité, après toutes ses années à prendre soin des autres, elle pouvait enfin s’occuper d’elle.
    La maison qu’elle avait choisie était soi-disant hantée.
    Ça tombait bien : Victoria adorait ces histoires et, si cette rumeur s’avérait être vraie, la solitude ne serait plus un problème.
    ♥ ♥ ♥
    27 décembre 1825.
    La neige bloquait l’entrée de la maison.
    Une petite famille s’était réunie autour d’un feu de cheminée. Une belle soirée s’annonçait malgré le froid qui englobait les murs en pierres.
    - Je vais chercher du bois pour le feu, fit le plus jeune des deux frères.
    - Je t’accompagne, enchaîna l’ainé.
    Tous deux s’équipèrent de gros manteaux et d’une écharpe en laine épaisse.
    La tempête commençait à se calmer, c’était le bon moment pour sortir.
    Ce que ces jeunes hommes ne savaient pas, c’était qu’ils vivaient leurs derniers instants dans des circonstances plus ou moins étranges.
    - Dépêchons-nous, Henri, il va bientôt faire nuit !
    - J’ai trop mal aux bras et aux jambes. Allons nous reposer dans cette bâtisse !
    - Bon d’accord… Mais on ne reste pas longtemps ; papa et maman vont s’inquiéter sinon.
    Une silhouette les épiait à travers la vitre poisseuse de la maisonnette abandonnée. Elle tenait quelque chose de brillant dans la main.
    ♦♦♦
    Madame Door avait fait des recherches sur la maison et sur ses premiers propriétaires.
    Après leur mystérieuse disparition, toutes les personnes s’étant installées ici ne sont restées qu’une semaine tout au plus. Chacune ont pris peur ou ont fait des dépressions. Certaines affirmaient que la nuit tombée, on entendrait des pleurs et des hurlements dans la cave.
    Curieuse, elle voulut tenter l’expérience en s’installant dans la pièce pour la nuit.
    Bien qu’elle ait une soixantaine d’années, la charmante femme âgée gloussait comme une fillette, impatiente de savoir ce qui allait se passer.
    Le vent faisait grincer les planches ; cette cave ressemblait plus à une mine qu’à autre chose.
    Une lumière vive apparu soudainement tout au fond. Une sortie ?
    Malheureusement, arrivée au bout du tunnel, elle constata qu’il n’y avait qu’un mur en pierres… et aucune sortie ni même lumière.
    ♣♣♣
    - C’est bon, on rentre, s’exclama l’ainé.
    Une lampe à huile à la main, il guida son frère jusqu’à la maison.
    Ils n’avaient pas ramassé beaucoup de branchages mais cela devrait suffire, songèrent-ils.
    De retour au bercail, un bien triste spectacle s’offrait à leurs yeux effarés :
    Sang, peur, mort ; voilà les mots qui le résumait.
    Henri s’approcha inerte de leur jeune sœur, des larmes tombèrent lourdement sur sa joue.
    - Qui a fait ça ? … Pourquoi ? Sa voix tremblotante nourrissait davantage la haine naissante de l’ainé. Juste avant que la détresse l’embua à son tour.
    Des bruits de pas résonnèrent à présent dans le bâtiment privé de toute trace de joie.
    Le plus âgé des frères s’empara du tisonnier et menaça l’être invisible qui se tenait juste en face d’eux, tapi dans l’ombre.
    - Je savais bien que je te trouverais ici, prit un ton enjoué l’inconnu.
    - - Cette voix…murmura le concerné. Que viens-tu faire ici ? Est-ce toi qui les as tués ?!tempêta-t-il, brandissant son arme improvisée en direction de son interlocuteur.
    - - Certes. Mais comment pouvais-tu croire que la célébrité n’avait pas de prix ? Voilà à quoi il fallait s’y attendre, voilà la vérité !
    - Monstre ! Pour quelle raison as-tu planifié ce massacre ?! Réponds !! Des larmes douloureuses apparurent et sa main peinait à maintenir l’objet métallique.
    Il se retourna vers son frère et lui ordonna de s’enfuir au plus vite.

    ♠♠♠
    Une présence se faisait sentir graduellement dans le caveau. Un discret murmure, léger comme le vent, parvint jusqu’aux oreilles de la visiteuse. « Qui êtes-vous ? » lui disait-elle.
    - N’ayez crainte, je me prénomme Victoria et je viens d’emménager.
    - Bienvenue…La voix s’envola tel un courant d’air frais.
    Ce fut la seule et unique fois qu’elle entendit cette voix tout droit arrivée des méandres des souvenirs oubliés.

     


  • Commentaires

    1
    Mercredi 23 Janvier 2013 à 15:29

    J'aime beaucoup, l'histoire est captivante et c'est bien écrit. Bonne continuation. :)

    2
    Pykk Profil de Pykk
    Mercredi 23 Janvier 2013 à 20:03

    Merci! ^^

    • Nom / Pseudo :

      E-mail (facultatif) :

      Site Web (facultatif) :

      Commentaire :


    3
    Jeudi 24 Janvier 2013 à 10:41

    De rien :)

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :